Un an après, ce que nous dit le nouveau DPE

actu-dpe-un-an
Publié le 28 juin 2022

 Rénovons, rénovons, plus vite et mieux. Ce qui relevait hier encore de l’incantatoire devient aujourd’hui possible grâce au nouveau DPE, même si ses débuts ont été chaotiques et si le ministère a dû revoir sa copie. Passons, c’est de l’histoire ancienne. Aujourd’hui, le DPE est sans doute plus fiable qu’il ne l’a jamais été depuis ses premiers pas en 2006-2007 et ne doutons pas qu’il s’améliore encore dans le futur, c’est dans son ADN.

L’outil DPE complète l’échéancier imposé par la loi Climat et résilience en chiffrant précisément les objectifs. Combien de logements à rénover pour 2023, 2025 ou 2028 ? Qui est concerné par le blocage des loyers qui arrive dès cet été ?

 

EX’IM a épluché 28.909 de ses diagnostics réalisés depuis le 1er juillet 2021 selon la nouvelle méthode. On peut considérer cet échantillon suffisamment représentatif, d’autant que nous avons retenu 22 agences au sein de son réseau, présentes partout en France.

 

Cinq enseignements à tirer

 

2022 : un logement sur six ne pourra plus augmenter son loyer

L’échéance approche à grands pas. Dès le 25 août 2022, défense au propriétaire bailleur d’augmenter le loyer si son bien est classé F ou G. Selon notre échantillon, 16% des logements du parc locatif  (9,99% pour l’étiquette F, 6,54% pour l’étiquette G) sont en ligne de mire. On rappelle au passage que pour augmenter son loyer, le propriétaire devra témoigner d’une étiquette E minimum, à l’aide d’un DPE de moins de quatre ans, établi selon la méthode conventionnelle.

 

2023 : 1% des logements deviennent non décents

Haro sur les pires passoires énergétiques. Au 1er janvier 2023, tout logement avec une consommation supérieure à 450 kWh.an.m² (en énergie finale, on précise) sera considéré comme non décent. Dans notre échantillon, ces logements extrêmement énergivores restent marginaux et pèsent à peine 1%, ce qui représente un peu plus de 100.000 logements à l’échelle du parc locatif français…

 

2025 : 6,5% des logements devront être rénovés

1er janvier 2025, tout ce qui a une étiquette G est interdit à la location. Plus de 8% des logements sont aujourd’hui classés en G parmi les 28.909 DPE réalisés par EX’IM, mais tous ne sont pas forcément destinés à la location. Si on considère uniquement les DPE du parc locatif, on s’aperçoit tout de même que 6,5% des logements devront être rénovés avant 2025.

 

2028 : 16% des logements privés de location  

Rebelote en 2028, on monte d’un cran avec l’étiquette F. Un logement sur dix aujourd’hui sur le marché locatif est concerné toujours selon notre échantillon. Au total, si rien n’est fait cela revient donc à sortir 16% des logements du parc locatif.

La rénovation a prévu d’accélérer, à partir de 2034, au tour de l’étiquette E. On s’attaque à un gros morceau puisqu’un logement sur quatre aujourd’hui est classé en E et donc menacé de non-décence dans un peu plus de dix ans.

 

Horizon 2050 : seulement 3% des logements déjà dans les clous aujourd’hui

La France veut un parc BBC pour 2050. Idéalement du A ou du B, peu importe que le logement soit occupé par ses propriétaires ou qu’il soit mis en location. Le chantier est colossal, les étiquettes A et B qui correspondent souvent à des biens construits après 2012, restent extrêmement marginales puisqu’elles représentent aujourd’hui moins de 3,5% du parc. Près de 30 millions de logements à rénover en peu moins de trente ans, autant dire qu’on n’a pas fini de parler de rénovation.

 

Notre communiqué de presse