Précarité énergétique, le diagnostiqueur en première ligne

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Publié le 9 novembre 2021

On risque d’en entendre parler cette semaine. Un peu ? Beaucoup, sûrement. Mercredi 10 novembre, une vingtaine d’associations se mobilise pour la première journée contre la précarité énergétique.

Les chiffres font froid dans le dos. Un ménage sur cinq se trouve en situation de précarité énergétique, 12 millions de Français n’ont pas les moyens de se chauffer correctement, 53% des foyers restreignent le chauffage pour éviter une facture trop salée… Etc. Etc. Et la flambée des prix de l’énergie n’invite guère à l’optimisme pour les années à venir. Il y a fort à parier que cette première journée ne sera (malheureusement) pas la dernière.

Hasard du calendrier ou non, cette journée contre la précarité énergétique tombe à merveille. En pleine COP26, où l’on parle de réchauffement climatique, d’urgence à sauver notre planète, elle nous rappelle combien la rénovation énergétique a aussi des vertus sociales. Au-delà de sauver la banquise et les ours polaires, on touche à du concret en permettant tout simplement à des locataires ou propriétaires de se sentir mieux chez eux. 12 millions de Français concernés, on le rappelle, ce n’est pas rien…

Sans en avoir forcément conscience, le diagnostiqueur est aujourd’hui devenu un des principaux acteurs dans la lutte contre cette précarité énergétique. Un acteur de terrain de surcroît qui, chaque semaine, intervient dans plus de 30.000 logements pour mesurer la performance énergétique. Plus de 1,5 million de logements visités chaque année. A travers ces simples chiffres, on voit combien ce DPE –malgré les critiques- est une arme essentielle dans cette lutte.

Prendre la température, c’est bien, soigner la fièvre, c’est encore mieux. On l’a déjà dit et redit, notre filière peut aller bien plus loin que le simple diagnostic avec davantage de conseil en rénovation énergétique, et même demain, pourquoi pas, de l’accompagnement. C’est nécessaire car la précarité énergétique ne se réglera pas seulement à coups de primes ou de chèques, cette lutte a besoin de combattants présents sur le terrain.