Diagnostiqueur, aussi gardien de l’habitabilité

Diagnostiqueur Habitabilité
Publié le 16 juin 2020

Habitabilité, vous connaissez ? Mieux vaut s’y habituer, car le sujet n’est pas prêt de s’essouffler. Et les huit semaines de confinement qui ont révélé les criantes inégalités dans le logement, plaident un peu plus encore en faveur de cette habitabilité.

Habitabilité

Oubliez la rénovation thermique, le concept sera bientôt aussi obsolète que ce bon vieux Minitel. Là où l’énergétique apparaît monothématique, l’habitabilité affiche une vocation universelle avec le souci du confort des occupants. Confort énergétique, bien sûr, mais aussi santé et sécurité.

L’idée est là, elle poursuit son bonhomme de chemin. En octobre, le député Guillaume Vuilletet avait remis au Premier ministre un rapport dans lequel il préconisait un nouveau diagnostic « habitabilité ». Après l’effondrement de deux immeubles à Marseille fin 2018, le parlementaire réclamait un « super-diagnostic » afin de « caractériser le logement dans son ensemble » ; à l’instar de ce qui peut déjà exister pour certaines copros avec le DTG (Diagnostic technique global).

Autre exemple, plus récent encore, le Haut Conseil de santé publique a élaboré une grille baptisée« Domiscore » (en consultation jusque fin juin) pour caractériser un bien selon son impact sur la santé et révéler les situations inquiétantes. Une cinquantaine de critères permettent ainsi de juger de la qualité du logement : salubrité, sécurité, santé, efficacité énergétique, accessibilité, environnement… Reste à savoir quelle traduction réglementaire donnera le ministère de la Santé à l’initiative de cette grille.

Le concept peut sembler nouveau, en vérité, il s’inscrit dans la continuité du Dossier de diagnostic technique où l’opérateur s’intéresse déjà à l’énergétique, la santé (avec l’amiante ou le plomb) et la sécurité (électrique ou gaz). Finalement, un peu comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, le diagnostiqueur pratique déjà l’habitabilité du logement.