Notre souveraineté énergétique passe aussi par le diagnostic

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Publié le 5 avril 2022

La rénovation énergétique n’était pas vraiment un thème de campagne. Avec la guerre en Ukraine, et la nécessité d’assoir la souveraineté énergétique de la France, elle apparaît subitement au premier plan.

700.000 rénovations pour le candidat Macron, 10 milliards d’euros par an dédiés à cette même rénovation pour le candidat Jadot, une obligation de rénover l’ensemble du parc avant 2050 (2035 pour le logement social) chez le candidat Mélenchon… Qui dit mieux ? La rénovation se hisse au premier rang des thématiques de campagne. Question de logique, pour s’affranchir du gaz russe, pour conquérir cette précieuse souveraineté énergétique qui nous fait aujourd’hui tant défaut, il faudra aussi consommer moins à l’avenir.

On prend le pari. Quel que soit le président sorti des urnes dans les prochaines semaines, il faut s’attendre à un nouveau coup de fouet en faveur de cette rénovation synonyme de pouvoir d’achat supplémentaire. Avec des milliards d’euros supplémentaires ? Peut-être. Mais l’incitation aux travaux existe depuis plus de dix ans et semble toucher à ses limites. On voit bien, surtout, avec MaPrimeRénov’, que des milliards d’euros ne garantissent pas toujours une efficacité énergétique à la hauteur des espérances.

Pour rénover mieux, et plus vite, des freins restent à lever. On peut en citer quelques-uns : réduire un reste à charge souvent rédhibitoire, défricher ce maquis d’aides où le commun des mortels peine à se retrouver, donner confiance à des propriétaires sans cesse démarchés par des offres de rénovation en tous genres… Cela ne se fera pas tout seul. L’urgence à rénover rend indispensable le recours à un tiers pour accompagner les ménages.

On voit bien le rôle que le diagnostiqueur peut jouer, avec son DPE, avec le futur audit énergétique, ou avec Mon Accompagnateur Rénov’, le dispositif imaginé par le gouvernement pour à la fois favoriser les rénovations performantes et guider le particulier. Indépendant, impartial, doté d’une compétence en thermique du bâtiment, mais aussi en pathologies, le diagnostic immobilier compte déjà de solides atouts pour devenir un conseiller énergétique. Notre profession doit en prendre conscience : les pouvoirs publics ont besoin de nous. Le diagnostiqueur est une des clés pour réussir la rénovation, et pour prétendre à cette souveraineté énergétique aujourd’hui érigée en enjeu prioritaire.